Véhicule de collection - Ford Mustang 289 de 1964 - 1973

Une Mustang et son V8 qui s'exprime tel un gros félin en fond de quatre. Certes une voiture à la direction "pesante", d'un châssis d'un autre âge mais une automobile qui ne vieillit pas et qui vous procure des sensations comme nulle autre. 

Au volant d'une telle auto, il faut réapprendre à conduire, anticiper avec les freins, réfléchir à une trajectoire plus simple, pour ne pas trop travailler avec le volant. Oui, la direction est lourde, et la position de conduite pas celle que l'on connaît aujourd'hui avec nos véhicules actuel, modernes voir sophistiqués mais souvent dénués de caractère.

C'est une Mustang!: Une voiture à la ligne agressive, sans pour autant entrer dans le "musclecar". Une conduite un peu pataude, loin de sa ligne impressionnante. Le long capot, les arrêtes marquées de la voiture la rendent très agressive. Les touches de chromes sont présentes dans les encadrements de carrosserie, sur les marquages de lignes, et également ces magnifiques pare-chocs.  

Prise en Main

L'intérieur  spacieux, où quatre grandes personnes peuvent se balader quelques centaines de kilomètres sans grande fatigue. L'absence de ceintures, peut surprendre mais nous sommes dans la fin des "sixties" , la sécurité, active comme passive n'apparaitront que des années plus tard.

Le volant est très avancé dans l'habitacle, et si l'on est parfaitement assis dans la grande banquette de cuir, il faut bien se dire que l'énorme volant, sans direction assistée, à la jante si fine, demande à être tenu fermement, même si l'on a les bras pliés. Le point milieu, lui, n'est pas simple à trouver. "C'est une direction à bille""C'est souple au milieu." On se prend donc à conduire comme dans les films à l'ancienne, à faire d'important mouvement de volant pour corriger les trajectoires.

L'embrayage, lui, demande à être enfoncé fermement. Les freins à disque demandent quant à eux de la souplesse. S'ils ne sont pas les plus puissants du monde, "qui ralentissent plus qu'ils ne freinent", ils peuvent facilement se bloquer sur route grasse. L'accélérateur, enfin, ouvre la porte à un paradis de couple et de puissance, dans une grave symphonie à huit cylindres.

La planche de bord est à son plus simple appareil. On y retrouve plusieurs manomètres : celui de vitesse, en miles, la jauge à essence, la pression d'huile, la température moteur, l'ampèremètre, et cela suffit. Un contacteur permet d'activer les essuie-glaces, de même qu'une petite pédale, à gauche du pédalier. Pour les feux, une petite tirette sur la gauche du volant permet de les activer, de même qu'un bouton, derrière la pédale d'essuie-glace, pour les codes.

Les clignotants également s'activent par un petit comodo en chrome, sur la gauche du volant. Celui de droite active le klaxon. Quant au frein, c'est comme dans une R4 (pardonnez cette comparaison malheureuse), sur la gauche, via une petite tirette. "Il faut godiller un peu pour bien le désenclencher". u Une auto ancienne n'est jamais parfaite, cela en fait son charme.

La vraie quintessence de cette auto: Rouler, être en mouvement.  La Mustang se veut un véritable paquebot sur les nationales. Sous le capot, on retrouve un vrai V8. Ouvert à 90°, il offre une cylindrée exceptionnelle de 4,7 litres ! Il s'agit de la 289 (cubic inches), avec son carburateur double corps ou quadricorps, allant d'une puissance de 200 à 271 chevaux selon code moteur C/A ou K.

Au démarrage, il offre un frisson, luxe absolu des propriétaires de Mustang. Les sens s'éveillent. Un son sourd, comme un glougloutement grave, qui s'accompagne de volutes d'essence qui enivrent les alentours de l'auto, puis ces vibrations qui viennent emplir l'habitacle.

Il faut manier un peu du levier de vitesse pour que la première passe, l'embrayage bien enfoncé, se relève, puis la mécanique se met en branle. Le V8 gronde, la voiture s'élance, sans à coup. Tout de suite, l'on se prend au jeu, on veut enfoncer cette pédale d'accélérateur, faire chanter ce moteur qui ne demande qu'à montrer sa belle voix. Avant cela, pourtant, il faut passer les virages.

On anticipe le premier freinage, on profite du frein moteur, et on entame son combat avec le volant. Du fait de ses roues larges, il faut bien utiliser ses bras, et surtout, placer intelligemment ses mains sur le volant. Comme à l'auto-école, on place sa main qui sera à la corde du virage en haut du cerceau, et on entame sa manœuvre. Il faut forcer, mais cela se fait sans soucis. Avec un peu d'habitude, tout revient d'instinct. Et dans la ligne droite qui suit, on enfonce de nouveau la pédale, et la voiture suit, dans sa mélodie enivrante.

La route redevient un plaisir. Tout n'étant pas parfait, pas besoin de foncer. Il suffit d'enchaîner les courbes, pour s'amuser. Même le gabarit est facile à prendre en main : le long capot se voit depuis le poste de conduite, et l'arrière n'est pas immense.

Le confort est un peu spartiate, il est vrai, comparé à nos standards modernes. Si le son du V8 n'est pas trop envahissant, le bruissement des bruits d'air vient nous rappeler l'âge de cette voiture. Cependant, bien calés dans les banquettes avant comme arrière ce magnifique son nous est offert et fait oublier, si nécessaire, notre quotidien.

Si la Mustang n'est pas une sportive pure et dure, elle permet quelques belles performances. En pointe, elle flirte sans problèmes avec les 190 km/h.  À cette vitesse, une sensation étrange se fait ressentir : "On a l'impression que l'avant décolle". "C'est plus léger car l'arrière pousse tellement que l'avant se déleste." Déjà, à 130 km/h, on ressent cette sensation, dans le vacarme du vent qui file autour de la voiture. Et là encore, le tout n'est pas d'aller vite, mais de s'arrêter.

Parfaite imperfection

Bien sûr, les suspensions sont souples, et le pont arrière, rigide, vient vous rappeler l'archaïsme de la conception.  Toutefois,  c'est comme cela une voiture ancienne, "elles ont plein de défauts, mais c'est pour cela qu'on roule avec".

De même, sous la pluie, il faut se méfier, de nuit également. Le couple phénoménal rend la voiture piégeuse en sortie de virage, et les feux n'éclairent pas spécialement de la meilleure des façons.

Et puis, il y a évidemment cette consommation, Le combo gros V8 + carburateur donne une consommation régulièrement aux alentours des 15-20 litres aux 100 kilomètres plus que vers les 10 litres. En associant cela avec la direction d'une lourdeur éléphantesque, inutile d'espérer l'utiliser tous les jours. Cette voiture n'est pas faite pour rouler dans nos rues, mais bien sur les grandes routes, et sans la pression du quotidien. Elle est à voir comme une machine à souvenirs, une boîte à sensations, une voiture pour aller pique-niquer en famille, un rendez-vous des bons copains.

De ce fait

Comme toutes les anciennes, et d'autant plus celles qui ont du caractère, une Mustang est attachante, une relation se créée entre elle et son conducteur. Bien sûr, votre dos s'en plaindra, vos oreilles aussi, mais vos proches, vos amis et vous-même n'en feront rien, tant cette voiture est un concentré de plaisir. Une auto que l'on peut retrouver à partir de 25'000 euros dans des états corrects, qui demande un peu d'entretien, mais qui rend beaucoup de souvenirs. Si un jour il vous vient l'opportunité d'en conduire une, je n'aurai qu'un conseil à vous donner: "Faîtes-vous plaisir." L'automobile, la vraie, ne se vit que comme cela.

(Article extrait de  "Motor1.com")

Actualité 2018

La prime à la conversion

En complément du bonus, la mise en destruction d'un véhicule ancien ouvre droit au versement d'une prime à la conversion :

de 1000 euros (2000 euros pour un foyer non imposable), pour l'achat d'un véhicule électrique d'occasion ou d'un véhicule thermique (essence ou diesel) Crit'air 1 ou 2, neuf ou d'occasion, émettant moins de 130 g CO2/km
2500 euros, pour achat d'un véhicule électrique neuf, sans condition de revenus
100 euros (1100 euros pour un foyer non imposable) pour l'achat d'un deux-roues, trois-roues motorisé ou quadricycle électrique neuf

Le ministère de la transition écologique présente la prime à la conversion sur un site dédié, avec une série de questions réponses et une rubrique contact pour poser vos questions:

ministere ecologique

 Perception du bonus et de la prime

Le montant de l'aide est soit déduit de la facture par le vendeur, soit versé a posteriori à l'acheteur par le Fonds d'aide à l'acquisition de véhicules propres, géré par l'Agence de services et de paiement (ASP), selon les modalités définies par l'arrêté du 30 décembre 2014 modifié par l'arrêté du 16 février 2017.

Dans ce cas, la demande de versement de l'aide se fait via le site dédié à la prime à la conversion :

L'ASP édite une rubrique complète sur le bonus écologique et la prime à la conversion, avec une série de cas pratiques détaillés.